Le four à chaux de l’anse Azérot se situe à l’entrée de la plage et il attire l’attention des visiteurs compte tenu de sa taille imposante dans une végétation luxuriante. Quelque peu dégradée par l’usure du temps, la structure qui jadis servait à la production artisanale de la chaux, a subi des travaux de restauration. Des salariés de l’AMISOP (Association Martiniquaise pour l’Insertion Sociale et Professionnelle) encadrés par un ouvrier hautement qualifié d’une société de restauration d’édifices patrimoniaux ont en effet rendu au four son lustre d’antan. D’une hauteur d’environ quatre mètres, l’intérieur forme un entonnoir. Le four adossé à un monticule possède des marches maçonnées. L’orifice situé à la base de la structure permettait à l’époque où celle-ci était fonctionnelle à la fois l’allumage du feu et le déchargement de la chaux. La production de chaux artisanale était indispensable au développement économique de la Martinique. On note d’ailleurs la présence de quelques fours à chaux sur la côte Nord Atlantique (Trinité, Robert, Basse-Pointe). La chaux était nécessaire à l’agriculture (amendements, …) à la maçonnerie (confection du mortier) et à la fabrication du sucre (utilisation dans l’extraction des impuretés.