Temple Hindou de Fourniols

Héritage de l’immigration indienne qui fait suite à l’abolition de l’esclavage de 1848, ce temple dédié à la déesse centrale du culte hindou Mirimman, dite Malièmin en Martinique témoignage de la présence de descendants de travailleurs indiens sur le territoire de Sainte-Marie encore aujourd’hui.

Autorisés par les propriétaires de l’époque les consorts Despointes, les immigrés indiens édifient vers 1858, sur l’habitation Union où ils travaillent (actuellement les plantations Saint-James) une petite case faisant office de temple hindou avec des matériaux de fortune sur le modèle des cas des esclaves. Il est reconstruit dans les années 1985 à l’initiative des familles indiennes habitant le quartier mais aussi de dévots hindous martiniquais. Il arbore dès lors un style plus moderne, en adéquation avec celui des maisons martiniquaises, avec une touche d’architecture coloniale tout en gardant des proportions modestes. Le blanc, symbole de pureté habille les brahmanes en Inde. Om ou Aum, l’inscription en sanskrit qui orne son fronton est ” la vibration primitive divine de l’univers qui représente toute existence ” selon les hindous mais aussi la Trinité hindoue représentée par les Dieu Brahma, Vishnou et Shiva.A l’intérieur du Koylou ( temple hindou en tamoul ) se trouvent huit divinités et deux à l’extérieur. Les cérémonie s’y déroulent en langue tamoule et prennent généralement place entre le 1er janvier et le 30 octobre. Il s’agit entre autres d’offrandes végétales : “les Poucès”, de grandes cérémonies avec sacrifices d’animaux appelées ” Samykoumoudou ” en l’honneur du Dieu Mdourai-Viran, de cérémonies en l’honneur du saint protecteur des voyageurs ( issu de la religion musulmane ) Nagour-Mira dit Nagoulou-Mila en Martinique …

Sur la route qui relie le Musée du Rhum au Musée de la banane, cette petite halte historique et spirituelle pourrait bien se transformer en une rencontre plus enrichissante pour les chanceux qui croiseront aux abords du temple un des pratiquants du culte hindou venu là sans doute pour faire l’entretien, décorer ou prier. Respect et courtoisie seront particulièrement appréciés.